Stop à la culpabilité
« Je me sens coupable après cette part de gâteau » ; « Je n’aurai pas dû commencer cette tablette de chocolat » ; « J’ai envie de crème chantilly et de pâte de fruits au lit mais j’ai peur de ne pas savoir m’arrêter ». Pas besoin de consulter un psy pour comprendre que nous sommes très doués pour nous culpabiliser avec la nourriture, en particulier le sucré. Péché capital ou vilain défaut, la gourmandise est souvent contrariée. Mais en réalité, se sentir mal avant, pendant ou après avoir mangé une douceur, ce n’est pas de la gourmandise. C’est une punition. Or, l’Homme a inventé les bonnes choses non pas pour se punir, mais pour une raison précise : se remonter le moral, trouver du réconfort, faire face aux situations difficiles. S’il y a bien un point sur lequel les psychologues, les nutritionnistes, les neurobiologistes et les philosophes sont d’accord depuis longtemps, c’est celui-là. La clé, c’est de profiter au maximum du plaisir qu’un aliment nous donne au moment où on se l’offre. Savourer chaque minute, chaque seconde. Le stress est source de poids, la gourmandise source de joie. Et dans cette joie, il y a l’équilibre qui nous protège de la gloutonnerie. Jean-Anthelme Brillat-Savarin, qui fut un des premiers avocats de la gastronomie au XVIIIe siècle, le disait lui-même : « La gourmandise est ennemie des excès ». Ce n’est pas un péché, mais une vertu ! Alors, avant de vous abandonner à cette tablette ou ce biscuit, posez-vous une seule question : « Ai-je assez faim, assez besoin et assez de temps pour en profiter maintenant ? »