Les cultures bio plus riches en diversité
Dans le règlement européen concernant la production bio, contribuer à atteindre un niveau élevé de biodiversité fait partie des objectifs fondamentaux. Et si l’on ne regarde que les pratiques agricoles contenus dans un produit bio, leurs effets positifs sur le monde animal et végétal sont clairement établis. Plusieurs études comparatives ont mis en évidence, dès les années 2000, l’intérêt de l’agriculture biologique pour la protection des oiseaux, des mammifères, des insectes prédateurs et pollinisateurs, des papillons, des vers de terre, des plantes… Les scientifiques ont également montré que la proportion de surfaces proches de l’état naturel est plus élevée en bio.
Sur la base d’une centaine d’études parues ces 40 dernières années, deux publications internationales de mars 2005 et décembre 2013 ont apporté de solides éléments de comparaison entre agriculture biologique et systèmes agricoles conventionnels. Le regroupement et la synthèse des résultats tendent à démontrer qu’un milieu cultivé en bio est plus riche en diversité d’espèces (30 % de plus en moyenne) et en abondance d’individus (50 % en plus).
« Dans les champs de céréales […], l'agriculture biologique a des effets importants, significativement plus élevés que dans les cultures maraîchères et les vergers. Cela pourrait refléter la gestion intensive des cultures céréalières conventionnelles. », indiquent les auteurs dans l’étude de 2014.
Citons enfin le rapport de l’Institut technique de l’agriculture biologique (2016), étayé lui aussi de nombreux travaux scientifiques. Il souligne les « services écosystémiques » rendus par l’agriculture bio. En particulier « un impact plus favorable sur la teneur en matière organique des sols et leur activité biologique, la qualité des eaux de surface et souterraines, les écosystèmes et la biodiversité… ».