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Plus on mange bio et moins on pèse sur le climat


Les études commencent à bien le mettre en évidence. Et le public pourra bientôt mieux apprécier la différence d’impacts environnementaux entre les produits bio et les produits conventionnels.

Du champ à l'assiette

Chaque fois que vous achetez un produit alimentaire bio, vous contribuez de toute évidence au maintien et au développement de l’agriculture biologique. Mais le champ cultivé n’est que le début d’une histoire qui mène à votre estomac. De la récolte jusqu’au rayon du magasin, votre produit a suivi un cycle : transformation, fabrication, transport et distribution. Si vous ne l’avez pas acheté en vrac, son emballage doit être trié, recyclé ou valorisé. Chaque étape consomme de l’énergie, des matières, des ressources, émet du CO2 et des déchets. Elle marque donc une empreinte sur l’environnement et les écosystèmes. La question est : ces impacts sont-ils moindres pour un produit bio comparé à un produit conventionnel ? Il est encore difficile aujourd’hui de répondre. On peut bien sûr imaginer qu’un kiwi bio importé de Nouvelle-Zélande au mois de juillet aura a priori plus d’impact qu’un kiwi français non-bio acheté chez le producteur en saison. Mais ce n’est qu’un a priori !

34 000 régimes à la loupe

Alors devant la croissance rapide de la consommation bio en France, les scientifiques ont commencé à se pencher sur la question. L’étude BioNutriNet, par exemple, se base sur les consommations alimentaires de plus de 34 000 Français.es. Dans ses conclusions, elle estime que les participants « dont le régime émet le moins de gaz à effet de serre sont ceux qui ont la plus forte contribution d'aliments biologiques. » En d’autres termes, plus on mange bio, moins on contribue au changement climatique et ses effets dévastateurs sur la faune et la flore terrestre. Au passage, les auteurs précisent que « Les prix de ces régimes sont les plus bas, même après un ajustement sur l’énergie consommé. »

En dehors de cette étude, et des analyses de cycles de vie conduites par certaines marques bio elles-mêmes, on ne peut cependant pas affirmer avec certitude que les produits bio en général pèsent moins sur la Nature que les produits conventionnels. D’autant que la croissance de la consommation bio engendre en France (et ailleurs) une course économique au « bio pas cher » qui reproduit les mêmes aberrations écologiques : cultures intensives, trading international, importations en circuits longs, ultra-transformation industrielle, etc.

Mais patience… On en saura plus bientôt.

Étude et étiquetage

Une étude en cours vise à comparer les impacts environnementaux des filières alimentaires bio et conventionnelles à travers le panier moyen des consommateurs, sur leur cycle de vie complet. D’autre part, un nouvel étiquetage environnemental des produits alimentaires, en phase test à la fin 2021, pourrait permettre de mieux éclairer le consommateur sur l’impact des produits bio et conventionnels (pesticides, biodiversité, climat, bien-être animal). Il s’agit du Planet-score, initié par l’Institut technique de l’agriculture biologique (ITAB) avec des partenaires. D’ores et déjà salué par des associations de consommateurs, le Planet-score est soutenu par de nombreuses entreprises, dont Belledonne, via le Synabio (l’organisation professionnelle des transformateurs et distributeurs bio).